120E ANNIVERSAIRE DE bethesda (2)

DANS LA RECONNAISSANCE ET L’ESPERANCE

Daniel Husser


Après une journée de travail intense consacrée à la réflexion sur le présent et l’avenir de Bethesda et des associations similaires, la place fut donnée à la fête, en reconnaissance à Dieu pour sa bienveillance et ses bénédictions manifestées depuis la fondation de l’œuvre, à Strasbourg, en 1889.


Concert jubilatoire

Un brillant concert, prélude au culte d’actions de grâces du dimanche, eut lieu le samedi 19 septembre au soir, en l’historique église de St Pierre-le-Vieux. Le chœur et l’orchestre de la Société de Chant Sacré de Mulhouse (122 ans d’âge !), sous la direction de Bernard Brinkert avaient mis au programme le « Magnificat » de Carl Philippe Emmanuel Bach, moins connu que celui de son père, mais œuvre baroque très séduisante par son rythme allègre, la délicatesse et virtuosité de ses arias interprétés par quatre solistes, et par la puissance joyeuse des parties chorales. Conquise par le charme de cette belle musique, l’assistance n’a pas ménagé ses applaudissements et rappels.


Dans les cœurs des amis de Bethesda, ces paroles du Magnificat continuaient à résonner :

« Le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom.

Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent », expression « magnifique » d’une reconnaissance et espérance relatives aussi à l’œuvre jubilaire.

Culte de louanges et d’actions de grâces

Du dimanche 20 septembre 2009

Dans une église St-Pierre-le-Vieux remplie jusqu’à la dernière place, c’est d’abord la chorale commune des EEM d’Alsace qui chante la gloire du Seigneur avec un chœur extrait du Messie de Haendel. Les paroles d’accueil sont ensuite adressées à l’assemblée par le pasteur Michel Weyer, président du CA de l’association Bethesda. Il souhaite tout particulièrement la bienvenue au sénateur-maire de Strasbourg, Roland Ries, au sous-préfet Boisson représentant le préfet de région Bisch, ainsi qu’au professeur Jean-François Collange, président de l’Union des Églises Protestantes d’Alsace/Lorraine (UEPAL).


Encadrés par des chants de la chorale et de l’assemblée, deux textes bibliques (Dt 8.1-15 et Mt 4.1-11) lus par Sœur Marlène et Sœur Jacqueline avaient été choisis pour ces paroles communes :

« L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu ».

Une parole de circonstance

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Dans sa prédication sur ce thème, claire et encourageante, J-F. Collange rappelle qu’il y a 120 ans, l’alliance entre le service d’aide aux malades et démunis, et de la spiritualité, a suscité l’émergence des œuvres diaconales et communautés de diaconesses. L’une d’elles, Bethesda, a poursuivi ce chemin de service jusqu’à ce jour, ayant connu des hauts et des bas, comme le peuple d’Israël pendant ses 40 années de traversée du désert.

La part du pain

L’homme, en effet, vivra de pain certainement…

Jésus ne nous a-t-il pas demandé de prier « donne nous aujourd’hui notre pain de ce jour » ?

Ainsi, dans les œuvres diaconales, la matérialité, qu’elle soit d’ordre gestionnaire, administrative ou technique n’est pas à négliger. Mais le diable, tentateur, diviseur, voudrait limiter l’intérêt de l’humanité à cette seule dimension. Jésus, lui, nous montre que la meilleure façon de résister à cette tentation, c’est de s’enraciner dans la Parole de Dieu.

La part du ressourcement spirituel

Oui, l’homme vivra de pain, mais pas de pain seulement…

La vocation de Bethesda consiste certes à tendre vers une technicité des plus performantes, mais non à penser uniquement en termes chiffrés, marchands, comptables.

Que dit Dieu à ce sujet à Israël et à nous ? Si tu veux te mettre en route vers la liberté, il te faut des règles à respecter volontairement, une éthique. Ainsi, l’avenir de Bethesda dans son travail au service des personnes âgées impliquera toujours le respect, l’écoute, l’échange de paroles, une spiritualité fondée sur la Parole de Dieu. Cette Parole n’est pas un code de lois, mais une source qui alimente des actions tournées vers l’avenir.

Il y a 120 ans, la Parole de Dieu a mis en route des femmes et des hommes.

Aujourd’hui elle souffle encore et nous appelle à aller de l’avant.

Solennité du moment

Le culte se poursuit avec les prières des pasteurs Claire-Lise Meissner et Bernard Lehmann, des chants dynamiques de la chorale, ainsi que par des soli magnifiquement interprétés par nos amis coréens Jérémie et Soo-Ye Suk, membres de l’EEMS.

Après le « Notre Père » chanté, puis dit en commun, l’occasion est donnée à plusieurs personnalités présentes d’exprimer de brèves adresses et vœux d’anniversaire à Bethesda (cf. ci-après un résumé des principales interventions).

Gratitude

Le président Michel Weyer remercie tous les intervenants pour les encouragements donnés à Bethesda. Il adresse aussi des remerciements aux diaconesses, toujours actives malgré la retraite, ainsi qu’aux 260 salariés de l’œuvre, sans oublier les bénévoles. Une gratitude particulière est exprimée à M. Daniel Rohé, directeur administratif et financier pour ses 25 années au service de l’association Bethesda.


Convivialité

Une invitation à continuer la fête par un moment convivial autour du verre de l’amitié et d’un buffet bien garni a donné le signal de la fin de ce mémorable anniversaire de l’œuvre Bethesda-Strasbourg, fondée il y a 120 ans, non loin de St-Pierre-le-Vieux, en l’église de Sion, (alors âgée de 7 ans) dans le quartier populaire de la « Petite France».