La vie de notre Église

MÉTHODISME MONDIAL

Conférence Générale 2004

Le 27 avril 2004 s'ouvrira la conférence générale de l'Église Évangélique Méthodiste. Elle n'a lieu que tous les quatre ans et réunira près de 1000 délégués venant de toutes les conférences annuelles de l'EEM mondiale. 178 délégués arriveront de l'Europe, de l'Afrique ou des Philippines. Ce nombre plus élevé que la dernière fois témoigne de la forte croissance de l'Église en Afrique et aux Philippines. Chaque conférence annuelle peut envoyer au moins un laïc et un pasteur. La conférence annuelle Suisse-France est représentée par David BÜHLER, jeune directeur de la «Backpackers-Villa» à Interlaken, et Patrick STREIFF, pasteur à Bienne.
Avant la conférence, chaque délégué recevra un document d'environ 1500 pages contenant quelque 1600 motions et des rapports des conseils généraux de l'Église. Pour la première fois, l'ensemble de cette documentation est traduit en français et en portugais. Pendant la conférence générale, on pourra même avoir accès à la traduction simultanée en français, allemand, espagnol, portugais ou swahili. Chaque délégué se préparera en fonction de la section thématique qu'il aura choisie et dans laquelle il travaillera la plupart du temps.
Les motions ont été envoyées par des conférences annuelles, des oeuvres de l'Église ou des groupes d'individus. Elles concernent soit des changements dans le règlement de l'Église soit des résolutions, car la conférence générale est l'instance la plus haute au niveau législatif. Elle fixe le règlement ecclésial qui inclut la constitution, les fondements doctrinaux, les principes sociaux ainsi que les règles pour l'organisation de l'Église locale, du ministère ordonné, des conférences et des instances générales. Par la suite, les conférences centrales en dehors des États-Unis ont la possibilité d'adapter les règles aux besoins régionaux.
La conférence générale vit et vibre par le chant et les cultes qui ouvrent chaque jour. Elle enrichit les participants par la rencontre des délégués d'autres pays. Un événement de taille se produira pour les francophones: l'Église méthodiste de Côte d'Ivoire, qui était autonome, a demandé à rejoindre l'Église Évangélique Méthodiste. Ainsi, près de 1,5 million de membres s'ajouteront. Le français deviendra la langue la plus parlée après l'anglais au sein de notre Église, car il faut compter environ 1 million de méthodistes francophones dans la République Démocratique du Congo. Les instances dirigeantes de l'Église s'aperçoivent que la partie francophone, qui fut longtemps délaissée, doit recevoir plus de place.
Quelques thèmes comme le débat sur l'homosexualité feront certainement la une des journaux, mais d'autres questions seront plus importantes, comme la solidarité entre les méthodistes des différents pays. Pendant la dernière décennie, l'Église a fondé de plus en plus de nouvelles missions. La récession a mis en danger la continuation de nombreux ministères. Dans notre propre conférence centrale il est nécessaire de soutenir l'Église des pays de l'Est. Lors de la conférence générale, plusieurs initiatives seront proposées pour fortifier la mission de l'Église, particulièrement en Afrique.
Nous invitons tous les lecteurs et lectrices à se joindre à nous pour prier que Dieu soit présent dans cette grande conférence à Pittsburgh (Pennsylvanie) du 27 avril au 7 mai afin qu'elle dynamise la mission de notre Église dans le monde.
Patrick STREIFF


Ce fut une bonne occasion!

Rencontre pastorale à Montmeyran (Drôme) au centre JPC « Les Chênes de Mamré », du 4 au 6 février 2004


Non, nous ne prendrons pas, à propos de notre pastorale, le mot «occasion» dans le même sens que lorsqu'on achète une voiture en faisant «un marché avantageux pour l'acheteur»; mais bien plutôt comme étant «une circonstance qui vient à propos»!
Oui, notre rencontre entre pasteurs de l'UEEM et de l'EMF durant ces 3 jours, du 4 au 6 février, a été l'occasion...
- de se revoir et de renforcer notre amitié ou de faire un peu plus connaissance pour ceux qui sont depuis peu dans l'une de nos unions ;
- de réfléchir et de mieux appréhender, grâce aux exposés de Frédéric de CONINCK, l'évolution de notre société. Un changement radical s'est opéré depuis 1965 : au niveau du travail (temps partiel, intérim), de la situation familiale (l'engagement devient moins formel, le nombre de divorces va en augmentant), de l'autorité (ce n'est plus tellement le patriarche ou l'expert qui est la référence mais celui qui a fait une expérience). L'individu est privilégié par rapport au groupe (avec pour conséquence l'isolement), tout comme l'opinion par rapport aux convictions (ce qui permet de moins s'engager). Le «faire», avec son corollaire qui est le culte de la performance, l'emporte sur l' « être », ce qui entraîne l'incertitude de ses propres valeurs. Cette situation de perte de repères, proche de celle où s'est retrouvé Israël en exil, est certainement une occasion où les chrétiens peuvent aider à construire le sens de la vie ;
- l'occasion également de s'enrichir mutuellement à travers les méditations, les temps de partage lors des repas, des promenades ou de la tisane, les moments de prière, de chant, d'information sur la vie de nos Églises (difficultés des unes, projets encourageants de certaines autres, évolution financière), de la cène à la fin du séjour (ce moment nous recentrait sur l'essentiel, à savoir l'oeuvre de Jésus-Christ pour tous, pour chacun de nous, pour aujourd'hui et pour demain).
Il y a ainsi des occasions qu'on ne regrette pas et qui consolident sur les plans personnel et communautaire. Merci Seigneur !
Jean-Ruben OTGE (Alès)