SEMF

La SEMF expliquée par son président

Jean-Louis Prunier, pasteur


Chers amis, merci de votre fraternel accueil

Je suis issu d’une famille d’origine normande qui compte sept pasteurs méthodistes. Il était donc normal que pendant mes études de théologie, mon mémoire de maîtrise porte sur les origines du méthodisme en France, depuis son introduction en 1790 ou 1791, jusqu’en 1852, date de la création de la Conférence française, indépendante de la Conférence britannique, lors de la réunion de tous les pasteurs méthodistes en France qui eut lieu à Nîmes, entre le 6 et le 15 septembre 1852.

Mon deuxième mémoire de DEA (ou Maîtrise Recherche) porte, lui, sur la mission méthodiste française en Kabylie, dans le petit village d’Il Maten, entre 1885 et 1919.

Et je profite de ma retraite, tout en aidant la paroisse de Mazamet qui n’a plus de pasteur depuis deux ans, pour, d’une part, écrire une thèse de doctorat sur l’histoire du méthodisme wesleyen en France entre 1791 et 1940, et, d’autre part, pour animer la Société d’Études du Méthodisme Français dont je suis le président, et dont mon ami Christophe Waechter, votre collègue, est le nouveau trésorier.

C’est pour vous présenter cette association que je suis ici devant votre assemblée générale. En effet la SEMF, créée en décembre 2011, a pour but de :

1 — Collecter, archiver, mettre à disposition des chercheurs, tous objets et documents relatifs à l’étude du méthodisme français et à tout ce qui s’y rapporte

2 — Mettre en relation les chercheurs qui étudient le méthodisme français, et ceux qui œuvrent dans les domaines ayant un rapport avec lui

3 — Permettre la mise à la disposition du public, par tous les moyens autorisés, le résultat des recherches effectuées dans les domaines des études du méthodisme français et dans tous les domaines ayant un rapport avec ces études

4 — Relier les études du méthodisme français à celles d’autres méthodismes dans le monde.

Nos moyens d’action sont limités, bien sûr. Ce sont :

1 — Les publications, les cours, les conférences, les réunions de travail,

2 — L’organisation de manifestations, la création et l’entretien d’un site internet, et toute initiative pouvant aider à la réalisation des buts de l’association

3 — La vente permanente ou occasionnelle de tous produits ou services entrant dans le cadre de ses buts ou susceptibles de contribuer à leur réalisation.

Concrètement, notre association est adossée à l’Institut protestant de théologie de Montpellier qui non seulement donne à ceux qui nous lisent la garantie de la qualité scientifique des recherches que nous mettons à disposition, mais aussi accueille et subventionne une fois par an une journée d’étude, en novembre, dont nous choisissons les thèmes en fonction de la rareté ou de la difficulté des études déjà entreprises sur le sujet. En 2012, le thème portait sur le concept de « Sanctification », selon Wesley et les méthodistes postérieurs. Nous avons pu en faire éditer les Actes. En 2013, nous avons parlé de « l’Hymnologie méthodiste », et le sujet est si complexe que nous n’avons pas encore pu boucler les Actes de ce colloque. Cette année, le 15 novembre prochain, nous étudierons, et l’étude portera sur deux ans, « Quelques aspects de l’histoire du méthodisme français et régional ». J’espère que votre évêque sera des nôtres, ainsi que vous tous car vous êtes tous cordialement invités. Enfin l’IPT nous donne une place dans sa bibliothèque pour y conserver, à l’abri du temps, de l’humidité et des souris, les documents sur le méthodisme qu’on nous donne ou qu’on nous confie pour un temps limité.

De plus, depuis notre dernière Assemblée Générale, nous avons décidé de communiquer à tous nos adhérents, pour la modique cotisation de 15 euros, ou 25 euros pour les couples, un bulletin scientifique de haute qualité, ce qui permettra à chacun de mieux connaître la présence du méthodisme historique en France et à notre société de mieux se faire apprécier.

En conclusion, si je suis ici devant vous, c’est que vous êtes, d’une manière ou d’une autre, et ce sont justement ces manières que nous étudions, les héritiers de ces grands pionniers missionnaires du 19e siècle et du début du 20e siècle. Ils ont participé, modestement mais efficacement, au réveil du protestantisme français, écrasé pendant des siècles sous la botte du catholicisme romain. Et ils ont permis aux protestantismes (au pluriel) d’avoir encore une parole dans ce pays, déchristianisé par les travers de son histoire. C’est pourquoi je voudrais vous intéresser, vous plus que tout autre public, à l’histoire, aux valeurs, à la théologie de ceux qui vous ont précédé, et qui ont encore tant à vous dire. Je suis entièrement à votre disposition, et je délègue à Christophe le soin de me représenter parmi vous. Je vous remercie de votre attention.


Pasteur Jean-Louis Prunier, président de la SEMF


Assemblée générale de l'UEEMF 2014