Le billet d'humeur

“Notre cervelle n’est pas une poubelle”

par Joseline Waechter, responsable du Carrefour des Femmes

Joseline Waechter attire notre attention sur la nécessité de veiller aux programmes de télévision suivis par nos enfants. Certains exercent manifestement une influence détestable. À nous tous d’exercer un esprit critique !


Nous prenons grand soin de nos enfants, nous les aimons de tout notre cœur et nous veillons à ce que rien ne puisse les atteindre, les contaminer ou les rendre malades d'une quelconque manière. Le gouvernement a même pris des dispositions sérieuses afin de réduire l'obésité des enfants, en leur évitant des tentations auxquelles il est difficile de résister, que ce soit dans les menus à la cantine, les distributeurs de sucreries dans les cours de récréation ou le taux de sucre dans les sodas. Une grande enseigne de supermarché a même retiré les bonbons exposés aux caisses, dès le mois de mars, pour donner l'exemple. Par ailleurs, si nous apprenions que l’eau de  la piscine dans laquelle l’école les emmène barboter régulièrement était polluée par les déchets toxiques d’une usine, nul doute que nous réagirions immédiatement. Nous convoquerions les médias, ferions circuler des pétitions dans la population de notre ville, nous chercherions à motiver nos élus… bref, nous n’accepterions pas cette situation comme une réalité inéluctable de notre société contre laquelle nous ne pouvons rien faire. Non, même si cela nous conduisait dans un combat long, coûteux et pénible, nous le ferions.

Alors, pourquoi ne disons-nous rien quand une certaine télévision prend « la cervelle de nos enfants pour une poubelle » ? Je veux parler de l’émission du samedi après-midi, à une heure de grande écoute, où une chaîne importante propose pendant deux heures à nos enfants l’exemple d’une jeune femme fort sympathique et efficace dans la poursuite de la justice. Rien de répréhensible à cela, si ce n’est qu’elle le fait en « murmurant » aux oreilles des esprits des morts ! 

Sans pour autant tomber dans un excès légaliste « il faut, il ne faut pas », nous ne devons pas non plus tomber dans l’excès contraire du  « laisser-faire » absolu, au motif que chacun est libre de ce qu’il veut voir ou non. Devons-nous, au nom de cette sacro-sainte liberté de tout faire, accepter que nos enfants soient intoxiqués spirituellement par cette série ? Cette série est hautement nuisible pour le bien le plus précieux qu’ils possèdent au monde : leur âme ! 

Parler avec les morts, rechercher la communication avec leurs esprits, est strictement interdit par la Bible (Dt 18.10-12) :  Qu’on ne trouve chez toi personne qui … consulte ceux qui évoquent les esprits… qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Eternel… non pas parce que Dieu « s’amuserait » à nous interdire des expériences intéressantes pour le « plaisir » de nous contrarier, mais parce qu’Il sait bien que cela nous rend vulnérables aux esprits mauvais qui voudraient ainsi s’emparer de nous. En effet, il n’y a aucune place, dans notre cœur et notre âme,  pour ces esprits et le Saint-Esprit en même temps, c’est l’un ou c’est l’autre ! Et nous devons choisir qui nous voulons aimer et écouter. Le Roi Saül en a été un exemple extrême et malheureux.

Nos enfants sont-ils suffisamment « armés » pour « trier » quelles sont les émissions qu’ils peuvent voir sans aucun problème ? Parents, sachez prendre le temps de voir avec vos enfants ce qu’ils regardent quand vous n’êtes pas là, d’en discuter avec eux, de leur donner un sens critique suffisant pour qu’ils sachent discerner ce qui est bon dans leur relation au monde et à Dieu. Sachez prendre le temps de leur donner des critères valables pour choisir par eux-mêmes ce qui fera grandir leur amour pour Dieu. La télévision est un bel outil pour acquérir de la culture. Comme la voiture, elle vaut la peine de faire avec nos enfants « de la conduite accompagnée » pour savoir bien s’en servir.

Nos enfants sont, pour nous et pour l’Église, un bien extrêmement précieux auquel nous devons apporter tout notre amour et nos attentions, dans ce domaine comme dans les autres.