Éditorial

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“Yes we can”

par Jean-Philippe Waechter

Selon l’INSEE, le premier semestre 2009 se présente sous le signe de la récession économique. Dégradation des affaires, baisse du moral des ménages, suppression de postes dans les secteurs marchands non agricoles caractérisent ce début d’année. Bonjour la crise, bonne année quand même !

Au spectre de la récession économique s’ajoute le risque d’une régression éthique. Sous prétexte de moderniser et de libéraliser le marché, le gouvernement lançait un projet de loi tendant à généraliser le travail le dimanche, retour en arrière garanti entraînant peu ou prou la perte d’acquis sociaux majeurs. La montée en puissance d’une forte opposition dans le pays a déjà permis de réduire la portée de la réforme envisagée par le gouvernement.

Voilà qui nous encourage tous à monter au créneau pour partager les valeurs qui nous sont chères.

Loin de provoquer recul et repli frileux, la crise nous propulse au cœur de la cité comme Jonas dans Ninive pour y apporter l’alternative évangélique, en paroles et en actes.

Par-delà les crises de l’histoire, la foi et l’espérance chrétienne constituent un repère stable, l’équivalent d’une ancre de notre vie, sûre et solide (Hb 6.19). Et il appartient au héraut de la foi d’affirmer ce que nous espérons sans nous décourager (Hb 10,23). Le pasteur René Blanc livre ici une feuille de route.

En ce mois de janvier, l’ensemble des communautés chrétiennes atteste à la face du monde leur unité en Jésus-Christ et la validité permanente de l’Évangile au cœur de la crise. Pourvu que ça dure toute l’année !

Dès l’origine, John Wesley a affectionné des relations empreintes de respect et d’estime entre chrétiens de dénominations différentes, comme nous l’apprend le Cardinal W. Kasper. « À défaut de tous penser de la même façon sur toutes choses, nous pouvons au moins aimer de la même façon ». Dans son billet, notre évêque réitère cet appel pressant : privilégions tout ce qui nous unit entre enfants de Dieu et accordons de l’estime aux autres.

Il y va de la crédibilité de notre témoignage d’église. Le pasteur Claude Grunenwald émet l’hypothèse que la crise actuelle n’est peut-être pas étrangère à l’état de léthargie missionnaire de l’Église de Jésus-Christ. Cette pensée mérite notre attention. L’heure et l’ère présente sont au réveil spirituel.

Mission impossible et impensable ? Pour nous peut-être, mais pas pour Dieu. Yes we can…


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