Méditations

« De Pâques à l’Ascension »

Pâques


Christophe Waechter, pasteur

La fête de Pâques est la plus importante pour les chrétiens. Elle célèbre la victoire la plus grande : la victoire de Jésus sur la mort. Le pasteur Christophe Waechter nous en dit plus.


Le troisième jour après sa mort, Jésus est revenu à la vie et est sorti du tombeau. Comme le dit un ancien cantique :

« Les soldats, le sceau, la pierre, n’ont pu le garder en terre !

Alléluia ! »

Sans la résurrection de Jésus, la foi chrétienne serait sans valeur. L’apôtre Paul dit lui-même que Si le Christ ne s’est pas réveillé de la mort, votre foi est vide, et vous êtes encore dans vos péchés (1Co 15.17).

Il est intéressant de remarquer que même le livre le plus vieux de la Bible parlait déjà de l’espérance de la résurrection : Moi, je le sais : mon défenseur est vivant…(Jb 19.25).

Pâques n’est pas seulement une célébration de la résurrection de Jésus ou un reflet de l’espérance de la vie après la mort.

Pâques nous rappelle aussi comment posséder cette espérance. C’est pourquoi nous avons aussi cette promesse merveilleuse : Si de ta bouche tu affirmes devant tous que Jésus est le Seigneur et si tu crois de tout ton cœur que Dieu l’a ramené d’entre les morts, tu seras sauvé (Ro 10.9).

Ce n’est pas étonnant que les apôtres et les premiers chrétiens proclamaient la résurrection de Christ comme le point culminant de son œuvre sur la terre. Ils étaient tellement émerveillés par sa signification qu’ils ne pouvaient s’empêcher d’en parler. Prenons donc le temps de réfléchir sur la signification profonde de la résurrection de Christ dans nos vies.

Qu’il soit pour chacun le Sauveur qui est mort et ressuscité pour nos péchés!


Ascension

Joël Déjardin, pasteur

Cette année, la fête de l’Ascension se fera le 17 mai 2012. Le pasteur Joël Déjardin nous donne les tenants et les aboutissants de cette fête majeure (Mc 16.15-20).


Il rejoint le Père

Après la Pâque/s, Jésus reste quarante jours avec ses disciples. Puis, vient l’Ascension. Ensuite, les disciples vont attendre encore dix jours jusqu’à la Pentecôte. Le texte, ici, me dit que Jésus s’adresse aux onze. Il aurait bien aimé s’adresser aux douze, ses protégés. Mais, à cause de Judas, cela était impossible. Et puis le Seigneur leur ayant parlé fut enlevé au ciel. Je vois ici que Marc, l’auteur, écrit sans aucun artifice : sans aucune mise en scène particulière. C’est pour cela qu’on l’aime ! Jésus, donc, rejoignit son Père : notre Père. Mais, c’est tout le contraire d’un abandon.

Ils joignent leurs forces

En effet, le dernier verset me dit : Ils s’en allèrent prêcher partout. Et, le Seigneur travaillait avec eux. Pour nous donc, il s’agit d’œuvrer avec beaucoup d’humilité, de douceur, d’amour.

Et voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris.

Pour aller, vivre et donner…

Voici un beau programme, un horizon ouvert devant soi. Un beau programme… à faire ou à recevoir ? Allez, vivez ! commande Jésus.

Il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.

J’entends ici : bonne nouvelle, le monde, toute la création. En ce temps du printemps qui vient : La création, voici qui me réjouit ! Les oiseaux se mettent à chanter. Notre cigogne est revenue dans le quartier ! Etc... Allez par tout le monde : ce n’est pas le rejeter. Au contraire, je suis invité à prendre plaisir en Dieu, dans les bonnes choses qu’il me donne. Oui, en restant dans son enclos, dans ce qu’il permet de vivre, je deviendrai une brebis bien « grasse »… et qui peut donner aux autres. Sans quoi, qu’est-ce que je pourrais donner aux autres ? Ainsi donc, Jésus ne me demande pas d’accomplir des choses trop difficiles, mais il me demande de vivre son amour. Oui, il ne me commande pas de prouver. Mais, il me demande de vivre : une vie heureuse épanouie - dans son enclos, dans ses sentiers, avec lui, à son service.

Aimer toujours et encore

Et encore, pour le « vivre ensemble » Jésus nous a donné un commandement nouveau : celui de l’amour divin. L’Église doit donc être ce lieu où se vit l’amour divin. Ce n’est pas une option ! Mais, c’est en communion les uns avec les autres que nous pourrons être de vrais témoins de Jésus-Christ. À nous, par l’action du Saint-Esprit, à « réinventer » les gestes de l’amour, de la tendresse, de la liberté ! Pour ce faire, il me faut moi-même passer du temps avec Dieu : « profiter en sa présence ». En effet, il est important que mon cœur soit de plus en plus accordé à son infinie tendresse. Ainsi donc, comme témoin, suis-je appelé à : traîner ? dormir ? me laisser-aller ? Non, mais je suis encouragé à vivre !

Pour finir, quels sont en fait les besoins de mes contemporains ? Deux besoins sont pour eux essentiels :

  • Le besoin de se sentir aimé
  • Le besoin d’espérer qu’un changement est possible dans leur vie. Jésus répond parfaitement à ces besoins !

Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, dit Jésus, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues…

Quel est le plus grand des signes qui accompagne les chrétiens ? Ce plus grand des miracles est, sans aucun doute, l’amour vécu.