ClinDieu

ClinDieu de Doreen Makaya (2) : de nouveaux défis

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Quand on est dans l’incertitude, on est en droit de demander à Dieu confirmation sur la voie à suivre, comme le montre à merveille le témoignage suivant.

Les études terminées, je travaillais dans l’enseignement et avais des responsabilités dans l’église. On m’y avait confié la gestion du programme d’école du dimanche sur le plan national. J’en éprouvais joie et paix. Après quelques années, cependant, un sentiment d’insatisfaction grandit en moi : j’avais le sentiment de stagner. Je n’avais plus le même élan, manquais d’idées, ne me sentais plus vraiment « à ma place ». 

Un jour, un collègue me parla d’un besoin d’enseignants aux Bahamas… précisément dans ma branche commerciale. Je déclinai l’offre. Mais cette pensée ne me quittait pas. Je marchandai avec le Seigneur : « Si tu veux que j’y aille, il me faudra des preuves, comme celle que Jason t’a demandées… « Que la toison soit sèche et l’herbe mouillée ! » Et le Seigneur le lui accorda. Puis il Lui demanda une toison mouillée et un sol sec… Et cela arriva. » Je mis des conditions à Dieu : il fallait que ma mère approuve le projet, et deuxièmement que quelqu’un qui ne connaissait rien de mon plan tenu secret me le confirme. Lorsque j’en parlai à ma mère avec une voix un peu incertaine, je crus qu’elle ne m’avait pas entendue. Elle resta longtemps silencieuse. Puis elle me répondit : «  Si c’est ce que tu désires… ». Je n’en revenais pas. Ensuite, un soir me parvint une lettre anonyme, glissée sous la porte : « Mon enfant, tu as fait le bon choix. Vas-y ». Mais cela s’était encore compliqué avec l’entrée dans ma vie d’un jeune homme nommé Jean-Florent qui était venu enseigner dans mon collège. Il devait toutefois retourner en France à la même période où j’allais m’envoler pour les Bahamas. Le cœur serré, je lui dis qu’il devait se sentir libre s’il rencontrait un autre amour là-bas… mais sa réponse fut qu’il irait jusqu’à la lune pour me retrouver ! 

Je m’engageai donc dans le projet aux Bahamas. Une amie me confirma encore : « C’est une nouvelle page de ton histoire ! ». Quelques jours à peine après mon arrivée, un ouragan atteignit l’archipel. Pensez donc, moi qui n’avais jamais vécu une réelle tempête, voilà que je traversais un ouragan ! On nous fit monter au dernier étage de l’hôtel situé au bord de la mer où je logeais encore. Je n’avais pas la moindre idée de ce qui nous attendait. Ma mère, alertée par les médias, tentait désespérément de me joindre… Mais tous les téléphones étaient coupés. Et tout à coup, en pleine tourmente, mon portable sonna. L’appel provenait d’une résidente de l’île dont la mère vivait en Angleterre et fréquentait notre église. Elle savait que les nouveaux enseignants étaient logés là et voulait pouvoir rassurer ma mère. Quelle grâce !

Jean-Florent me rejoignit là-bas, et c’est là que nous nous mariâmes. Le Seigneur avait su m’arracher à la vie trépidante que je menais en Angleterre pour nous permettre de poser des bases solides pour notre mariage.